3 - Traitement Anti acouphènes en France
Solutions pour les acouphènes

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Selon une étude menée par l’association France Acouphènes, personnes souffrantes d’acouphènes sont les laissés-pour-compte de la médecine moderne. En effet, près de 82 % des patients repartent sans solutions concrètes face à leurs acouphènes. Neuf personnes sur dix consultent à nouveau après leurs premières consultations et chez certains, les médicaments prescrits contribuent à amplifier les sifflements. Pour cette raison, nombre de personnes se tournent vers les médecines dites douces, afin d’obtenir un soulagement. Dans cet article, nous partageons avec vous des solutions pour traiter vos acouphènes.

Qu’est-ce qu’un acouphène et comment se manifeste-t-il ?

Un acouphène est une perception auditive anormale de sons dans l’oreille (pulsations, cliquetis, bourdonnements, sifflements, tintements, chuintement, etc.). Ces bruits sont généralement intermittents ou permanents et peuvent faire suite à un traumatisme sonore (concert bruyant, coup de feu, écoute de la musique dans un casque à fort volume, etc.).
L’intensité des acouphènes peut être croissante et s’aggraver par la fatigue, le silence, une certaine position ou encore l’altitude. Ce son semble généralement émaner de l’oreille, même si certaines personnes les perçoivent dans leur tête. Il faut aussi noter que ces sons subjectifs ne proviennent pas d’une stimulation sonore extérieure. Le plus souvent, seule la personne qui en souffre les perçoit. Lorsque des personnes extérieures peuvent l’entendre, on parle d’acouphènes objectifs. Ce type d’acouphènes est plutôt rare et peut-être causé par des pathologies cardiovasculaires.
Dans la majorité des cas, les acouphènes sont très mal tolérés par la personne atteinte et ont des répercussions sur la vie quotidienne. Tout dépend de la tolérance de la personne au bruit. Par ailleurs, il n’existe aucun traitement spécifique pour traiter les acouphènes, mais le fait d’agir sur la cause des acouphènes peut soulager. Lorsqu’ils deviennent chroniques, la plupart des patients finissent par s’habituer.

Solutions pour soulager ses acouphènes

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Entendre des bourdonnements continus dans les oreilles peut très vite devenir incommodant pour la personne qui en souffre. Il est toutefois possible de les soulager et plusieurs options s’offrent à vous :

Les vasodilatateurs, des médicaments controversés

Les vasodilatateurs sont généralement utilisés pour soigner les acouphènes qui datent de moins de six mois et dont on ignore la cause. Ils agissent en provoquant une dilatation des vaisseaux sanguins, notamment de ceux qui irriguent l’oreille. En augmentant l’afflux de sang, ils permettraient la réparation des cellules auditives.

À noter que le ginkgo biloba qui est une molécule très présente dans les médicaments prescrits actuellement (Tanakann Vitalogink, etc.). Il est recommandé d’en prendre deux à trois fois par jour pendant 2 mois. Si les effets persistent au-delà de cette période, il est préférable d’arrêter la médication. Sachez également que l’efficacité de ces vasodilatateurs à base de ginkgo est très controversée. D’ailleurs, depuis le 1er mars 2012, ils ne sont plus remboursés en raison d’un service médical jugé insuffisant.

Masquer le bruit pour “oublier” les acouphènes anciens

Les techniques de masquage sont employées lorsque les acouphènes datent de plusieurs mois, voire plusieurs années. Dans ce cas, on se trouve en face d’acouphènes qui ont été provoqués par un traumatisme, mais qui sont restés en mémoire, même après que la cause a disparu. Le but du masquage est de faire oublier le bruit de sa mémoire auditive.

En l’absence d’une perte auditive, le masquage sonore peut consister à écouter une playlist de musique avant de vous endormir ou lorsque l’acouphène devient gênant. Le but est d’amener le cerveau à se concentrer sur la musique afin d’oublier l’acouphène.

Par contre, si vous avez perdu l’audition, il faudra utiliser un appareil auditif pour masquer l’acouphène. Le son amplifié pourra ainsi masquer l’acouphène avant de le remplacer. Si cela s’avère insuffisant, il est possible d’ajouter un générateur de sons à l’appareil auditif. L’audioprothésiste tentera de trouver les fréquences qui se rapprochent de l’acouphène pour les diffuser en permanence. Le cerveau va s’habituer au nouveau son et finit par les supprimer, vous finirez par ne plus les entendre.

Pratiquer une thérapie acoustique pour mieux gérer l’acouphène

Lorsque l’acouphène commence à altérer la qualité de vie, entraînant insomnies et stress, il est préférable de suivre une thérapie pour parvenir à le maîtriser. L’objectif ici est d’amener la personne à mieux gérer son acouphène. Afin de pouvoir l’ignorer et l’oublier.

Cet apprentissage se fait auprès d’un ORL, d’un audioprothésiste, hypnothérapeute, etc. En vue d’accorder une meilleure prise en charge au patient. Des techniques de relaxation, à l’instar de la sophrologie peuvent être utilisées pour diminuer le stress, conseiller et trouver le masquage sonore adéquat.

La durée de cette thérapie acoustique d’habituation (TAH) peut varier de quelques mois à deux ans, le temps de faire disparaître la gêne.

Stimuler la mémoire auditive pour les acouphènes résistants

Lorsque le masquage sonore associé au soutien psychologique ne donne pas de résultat, il est possible de stimuler la mémoire auditive du patient. La méthode la plus connue est la stimulation électrique. Le praticien placera des électrodes au niveau de vos oreilles et enverra des décharges de courants indolores pendant 20 minutes dans le cortex cérébral afin de réorganiser la mémoire auditive.

Le but est de supprimer la mémoire du souvenir sonore gênant à la base de l’acouphène. Dans la plupart des cas, une à deux séances par semaine, pendant 6 séances suffisent. On envoie des ondes magnétiques dans la région du lobe temporal, siège de la mémoire auditive.

Plus récemment, une méthode de stimulation magnétique a vu le jour, basée sur le même principe. Le protocole le plus courant comprend 5 séances sur une à deux semaines, à répéter souvent. Vous pouvez accéder à ces techniques chez l’audioprothésiste.

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Des exercices de relaxation pour oublier ses acouphènes

L’acouphène crée rapidement un cercle vicieux, on focalise notre attention dessus parce que c’est gênant, mais plus on se concentre dessus, plus on l’entend. Les techniques de relaxation comme la sophrologie, l’hypnose ou encore la relaxation dynamique permettent de faire baisser son niveau de stress.

Le sophrologue vous montrera par exemple des exercices de relaxation dynamique (mouvements lents associés à la respiration) ou utilisera des images mentales pour créer une détente. Les techniques de relaxation permettent également d’exprimer son ressenti et de travailler sur la gestion de son stress ainsi que de ses émotions.

Détendre les muscles des cervicales

Il arrive que des acouphènes soient provoqués par des tensions excessives au niveau de la face, du cou et des mâchoires, on parle alors d’acouphènes somatosensoriels. Généralement, ils surviennent sur un seul côté par intermittence, notamment lorsqu’on bouge la tête dans certaines positions. Ils se font également suivre de maux de tête ou de douleurs cervicales.

Pour détendre les muscles des cervicales, il faut effectuer des pressions et manipulations douces au niveau des cervicales et des mâchoires. La personne la mieux en même de vous apporter un tel soulagement est un ostéopathe ou un chiropracteur. Ces derniers pourront ainsi décoincer les tensions près de l’oreille et aider à soulager l’acouphène. Trois séances suffisent généralement.

Trouver des parades pour se relaxer

Dans la majorité des cas, l’habituation aux acouphènes s’installe naturellement. Cependant, dans certains cas, (10 % environ), la personne a du mal à les surmonter et vit avec une gêne au quotidien, avec des troubles de sommeil, de l’anxiété, de la fatigue, etc.

L’objectif de cette approche est de parvenir à mieux vivre avec l’acouphène pour parvenir à l’oublier. Cette personne pourra donc se tourner vers un soutien psychologique au travers d’une thérapie comportementale et cognitive (TCC). Cette thérapie permet d’identifier les idées et automatismes qui alimentent les acouphènes et de leur apporter une solution. Le praticien pourra proposer des exercices visant à modifier vos croyances au sujet de l’acouphène ou à agir sur votre réaction face à la gêne.

Selon une étude menée sur 492 patients et publiée en 2012, 12 mois après avoir suivi une TTC, les patients présentaient une amélioration supérieure en matière de qualité de vie par rapport à ceux qui recevaient uniquement les soins standard. Il faut compter 5 à 12 séances auprès d’un orthophoniste, d’un psychiatre ou d’un psychologue formé au TTC.

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